« Au lieu de devenir mendiantes, nous avons préféré faire le porte-faix, même si ce
travail ne nous rapporte pas grand-chose » ; a souligné l’une d’elle
rencontrée en cours de route. Celle-ci transportait un bidon d’huile de
20litres au dos et son bébé au dessus du bidon.
« Que ce que 900Francs Congolais (moins d'1 dollars américain) qu’on gagne à
peine peut faire pour qu’une famille survive ? », s’exclame la femme.
Selon la plupart des femmes rencontrées au poste
frontalier de Ruzizi 1er, elles sont souvent obligées de rassurer au
Patron qu’elles sont à même de transporter le colis jusqu’à destination, même
si ce dernier pèse plus de kilos qu’elle.
Vu que leurs familles doivent vivre et survivre, ces
femmes sont appelées à un travail pour lequel elles n’ont pas été habituées
depuis leur enfance car la majorité était cultivatrice.
« Ce travail est très fatiguant et moins
génératrice », s’exclama Mme Masika venue de Bunyakiri et dont le mari a
été tué pendant les troubles. Elle gère aujourd’hui une famille de 6 enfants, qui
n’ont plus la chance d’aller à l’école.
Contactée à ce sujet, la chef de division des affaires
sociales Léonie kangela dit n’être pas au courant de la présence de ces déplacées à ce poste frontalier. Aussi, leur service n’a
pas de subvention pour faire face à ce problème.
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