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22 avril 2013

A la sueur de leurs fronts, les femmes porte-faix assurent la survie de leurs familles



Un métier aux multiples risques liés aux maladies et qui paie moins au prix d’un long sacrifice pour assurer la survie de familles. Mais toujours convoité par nombreuses jeunes filles et vieilles femmes.

Elles sont nombreuses ces jeunes filles et ces vieilles femmes qui s’adonnent au métier de transporteur à Bukavu, ville situé dans l’est de la république démocratique du Congo. 
La plupart d’entre elles proviennent des périphéries de la ville et de territoires lointains.
Bon nombre  de ces femmes sont de déplacées de guerre qui fuient des violences dans leurs villages respectifs et viennent s’installer dans la ville, souvent
dans de familles d’accueil et sans moyens de survie leurs maris n’ont pas du travail et c’est elles qui assurent toute la charge familiale.
Très tôt le matin, elles sont visibles  dans les principales artères avec de bagages transportés soit au dos soit à la tête. 

Un métier aux multiples risques liés aux maladies et qui paie moins au prix de long sacrifice pour assurer la survie de familles. «  Je me réveille très tôt le matin vers 4 heures et je me dirige au Beach Muhanzi pour chercher des bagages à transporter afin de nourrir ma famille » nous confie M’bahizire, âgée au d’au moins une cinquantaine d’année que nous avons rencontré au Beach Muhanzi, un Beach qui accueille des boat rempli des vivres en provenance du territoire D’idjwi, ile située à plus au moins
80 kilomètre au nord de Bukavu.
Chaque jour ce port est inondé des femmes transporteuses, surtout le mardi et le vendredi, jours d’accostage des boat. « On n’a pas un tarif standard pour transporter un bagage ou un sac de manioc voir de haricot. Avec ma patronne on se convient par rapport à la distance  à effectuer et par rapport au poids du bagage » déclare Helene Ciza, une femme qui transporte au Beach Muhanzi depuis maintenant près de 18 ans. 
 « Quand tu transportes plus, tu gagnes plus mais par rapport à mon âge, je me sens déjà abattu.  Avant je transportais en moyenne 8 sac de 50 à 60 kg par jour et je gagnais au minimum 8 milles franc congolais  mais aujourd’hui, je transporte moins que ça et je gagne en moyenne 5 milles franc congolais par jour.» ajoute la même source.
«  Grâce à ce métier je paie la prime scolaire pour mes enfants et je leur nourris chaque jour car mon mari n’a pas du travail ». Ce métier de
femmes transporteuses n’est pas sans risque.
Bon nombre de ces femmes tombent malades et certaines perdent la vie au fil des ans, affaiblie par le poids de l’âge.

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AFEM-SK

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L’Association des Femmes des Médias du Sud Kivu (AFEM-SK) est une organisation à but non lucratif (OBNL) créée en vertu de la loi congolaise du 10 Août 2003. Les membres d’AFEM-SK sont composés de femmes actives dans les médias du Sud-Kivu et les maisons de presse. AFEM-SK est spécialisée dans la production des émissions radio en milieu rurale comme en milieu urbain avec un accent particulier sur les femmes soit à partir de radio-clubs ou dans la position de l'activiste social local. Ce groupe produit également des reportages sur le terrain et envoie des nouvelles à des stations de radio locales. Cette association entretient avec les organisations de presse d'autres partenariats qui facilitent la circulation de magazines et leur diffusion.