Alors que nous sommes à la veille de la fin de la législature 2006, le territoire de Fizi reste une zone rouge et dangereuse. Les femmes, véritable main d’œuvre agricole, sont devenues la cible des belligérants, groupes armes locaux et étrangers. Elles sont constamment torturées, emportées dans la brousse, violées, etc. Certaines d’entre elles meurent suite à toutes ces exactions.
Et pour preuve, au matin du jeudi 20 octobre 2011 à Fizi, 13 personnes dont 3 hommes et 10 femmes sont emportées dans la foret. Les assaillants n’ont pas été reconnus par les victimes du fait qu’ils étaient masques.
Après être dépouillés de tous leurs biens ; téléphones portables, argent, etc. leurs bourreaux les ont obligés de transporter leurs bagages jusqu’à destination après une longue marche de plus de 3 heures. 8 d’entre elles ont réussi à s’échapper pendant que deux autres étaient restées et faites prisonnières. Celles-ci ont été libérées tard dans la soirée lorsque leurs bourreaux ont estime être assouvis, selon leurs témoignages.
C’est depuis l’avènement des guerres a répétition a l’Est de la RDC que le territoire de Fizi est en insécurité presque généralisée. Cette insécurité est causée par des éléments du groupe Mai Mai Yakutumba, quelques éléments indisciplines des FARDC, ainsi que des groupes armes étrangers FDLR du Rwanda, FNL et dissidents des FDD du Burundi.
L’insécurité s’est surtout aggravée lorsque tous les militaires FARDC ont abandonne leurs positions respectives pour aller dans des centres de brassage et de regroupement en vue de la constitution des régiments en remplacement des brigades.
La foret dans laquelle se cachent tous ces groupes armes locaux et étrangers est tellement vaste et dense que toutes les opérations militaires mises en place par la hiérarchie des FARDC n’apportent pas la solution au problème.
Il faut craindre que cette insécurité, qui inquiète et déstabilise la population de Fizi – plusieurs villages sont désertes –, n’influe au bon déroulement du processus électoral dans ce territoire du Sud Kivu. Les autorités politiques et militaires, ainsi que la MONUSCO devraient en tenir compte.
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