Mushenyi est l’un des villages de la localité de Munanira, une presqu’île du territoire de Kalehe, voisine d’Idjui Sud, en province du Sud Kivu. C’est un milieu où il n’y a aucune administration politique, pas de police, pas d’armée. Dans ce milieu, il n’y a aucune
institution sanitaire ou les villageois peuvent se faire soigner. Le plus malheureuses sont les femmes enceintes arrivées a terme. Celles qui le peuvent traversent le lac Kivu a bord des embarcations de fortune, voire des radeaux, pour aller accoucher dans une maternité a Kalehe centre, chef lieu du territoire. Certaines d’entre elles meurent avant d’atteindre la maternité suite a des multiples naufrages causes par des vagues.Les autres femmes qui n’ont pas de possibilités pour cette traversée lacustre de 40 km se contentent de « l’expertise » des sages-femmes du village qui se débrouillent tant qu’elles peuvent et s’en sortent souvent avec des mort-nés ou des femmes mortes en couche.
Pourtant, selon un notable du milieu, une agence humanitaire « International Rescue Commitee » (IRC) avait construit un centre de santé a Mushenyi qui était approvisionne en médicaments par le poste de santé de Kalehe. Cela n’a pas dure longtemps car, a cause de l’inaccessibilité difficile du milieu, l’approvisionnement en médicaments s’est arrête et le centre de santé a été contraint de fermer ses portes.
Cette situation a beaucoup des répercussions néfastes sur l’état de santé des populations de Mushenyi, particulièrement des femmes enceintes et des nouveaux- nés, en ce sens que la consultation pré -natale n’est pas connue de des femmes qui gèrent leurs grossesses comme elles peuvent. Si on ajoute a cela tous les risques que courent ces femmes a la contamination au VIH/SIDA, on comprend l’ampleur du danger.
Les nouveaux –nés sont déjà exposes a partir des leur conception étant donne que leurs mères ne bénéficient d’aucun vaccin pouvant, a leur venue au monde, les protéger contre toutes les maladies propres aux nourrissons. Quand bien même ils seraient nés sains, ils n’ont pas beaucoup de chance de vivre au – delà de cinq ans suite a une alimentation non équilibre et au manque de tous les vaccins protecteurs des enfants.
Toute la population de Mushenyi en général, est victime du manque d’informations sur l’hygiène et l’assainissement du milieu, la bonne alimentation, les soins d’urgence, l’hygiène corporelle, etc. ce qui l’expose aux maladies cutanées et d’origine hydrique, au kwashiorkor et aux différents maux digestifs.
Il est grand temps que le gouvernement congolais, a travers son poste d’état d’encadrement administratif de Kalehe, les agences humanitaires et du système des Nations Unies ainsi que toute autre bonne volonté se manifestent pour intervenir a Mushenyi afin d’éviter une catastrophe qui ne dit pas encore son nom.
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