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23 novembre 2011

BUNYAKIRI: La politique, privilège des hommes


A 70 km de la ville de Bukavu, le poste d’état de BUNYAKIRI prépare et mobilise une population aux yeux de laquelle le bilan de la législature qui s’achève reste mitige, sinon négatif et qui, a force de promesses non tenues et d’espoirs déçus, observe ce second cycle électoral et toute l’agitation politique qui l’entoure avec méfiance et scepticisme. Les femmes, main d’œuvre agricole et source de la survie des familles, ne sont pas impliquées dans la gestion de la chose publique et considèrent les hommes comme les seuls a pouvoir exercer des fonctions politique.
En effet, Bunyakiri a une Superficie de 2489 km2 et une population estimée a 165 864 habitants en 2010. Sur 120 candidats du territoire de Kalehe à la députation nationale, 32 sont de Bunyakiri et parmi ces derniers, une seule femme.  Au poste d’état et d’encadrement administratif, une seule femme occupe un poste de responsabilité : la chargée du genre, famille, enfants et affaires
sociales.
Pourquoi ce relâchement  dans la politique par les femmes de Bunyakiri ?
Bunyakiri est l’un des postes d’encadrement administratif du territoire de Kalehe. Il a connu plusieurs affres dues aux multiples affrontements entre les différents mouvements armes présents en RDC depuis 1994 a savoir la coalition AFDL-RWANDA-BURUNDI, le rassemblement congolais pour la démocratie/RCD qui a coalise avec l’armée patriotique Rwandaise et les Mai Mai locaux. Les multiples exactions causées par ces affrontements, surtout sur les jeunes filles et les femmes, n’ont pas permis à ces dernières d’avoir les mêmes chances de scolarisation que les hommes. Elles étaient régulièrement en fuite pour échapper surtout au viol et a l’esclavage sexuel. Suite a ce faible taux de scolarisation, l’agriculture et le petit commerce sont restes longtemps l’apanage des femmes. « Quand bien même il n’y aurait pas eu de guerres, les us et coutumes de Bunyakiri ne favorisent pas aussi la scolarisation de la jeune fille », précise une femme de BULAMBIKA qui ne cessera de regretter son état actuel d’analphabète. Les femmes de Bunyakiri regrettent aussi  le fait qu’elles n’ont pas de repère, aucune femme de ce milieu jusque la n’a pu évoluer dans la politique et être capable d’inciter d’autres femmes a lui emboîter le pas Cependant depuis quelques années, il se remarque un intérêt progressif des femmes à créer, adhérer et/ou soutenir des associations féminines locales. Elles espèrent ainsi « travailler efficacement pour les habitants de Bunyakiri en étant dans les associations car les politiciens à Kinshasa ou à Bukavu ne se souviennent plus de ceux qu’ils ont laisse au village »
 Elles ne veulent pas ressembler à ces politiciens, déclare Mr Déogratias BUUMA BITALIA, secrétaire exécutif de l’ONG Action pour la Paix et la Concorde, une association active a BUNYAKIRI.
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Pour cette législature, certaines femmes de Bunyakiri comptent soutenir les candidatures féminines mais d’autres restent encore sceptiques quant à la capacité de la femme de Bunyakiri à exercer un poste politique.

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L’Association des Femmes des Médias du Sud Kivu (AFEM-SK) est une organisation à but non lucratif (OBNL) créée en vertu de la loi congolaise du 10 Août 2003. Les membres d’AFEM-SK sont composés de femmes actives dans les médias du Sud-Kivu et les maisons de presse. AFEM-SK est spécialisée dans la production des émissions radio en milieu rurale comme en milieu urbain avec un accent particulier sur les femmes soit à partir de radio-clubs ou dans la position de l'activiste social local. Ce groupe produit également des reportages sur le terrain et envoie des nouvelles à des stations de radio locales. Cette association entretient avec les organisations de presse d'autres partenariats qui facilitent la circulation de magazines et leur diffusion.