La journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année n’a pas été la bienvenue aux organisations de défense des droits des femmes dans la province du Sud Kivu. Plusieurs organisations pensent qu’il ne faudrait pas célébrer cette journée tant que la situation de la femme Sudkivutienne n’est pas encore améliorée. Au Sud Kivu le thème choisi a cadré avec l’amélioration des conditions de vie de la femme rurale. Jusqu’aujourd’hui, elle reste malheureuse et sans refuge aucun. Les organisations de défense des droits de la femme pensent que cette journée devrait être une journée de réflexion et de méditation.
A Sange par exemple, la veille de la célébration de la journée internationale de la femme, des centaines de femmes de Sange en territoire d’Uvira (Sud-Kivu) ont dénoncé le viol de six des leurs en l’espace d’une semaine par des hommes armés non identifiés.
Elles ont fait savoir leurs ras-le-bol, mardi 6 mars, à l’occasion de la réunion préparatoire de la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars de chaque année.
Ces femmes tirent sur la sonnette d’alarme tenant compte du fait que le nombre de femmes violées en une semaine ait dépassé celui des femmes violées tout au long de l’année 2011. En effet, quatre femmes avaient été violées cette année.
La représentante des femmes de Sange a appelé les militaires à renforcer la sécurité et à mener des enquêtes pour dénicher les coupables de ces actes ignobles.
Pendant qu’aucune autorité militaire ne veut parler de cette question, l’administrateur du territoire d’Uvira Singa Zebedé annonce la mise sur pied d’une commission d’enquête pour élucider cette recrudescence des violences sexuelles dans son territoire.
'Association des Femmes des Médias du Sud Kivu, AFEM SK regrette que la femme rurale, bien qu’étant au centre de la journée internationale de la femme en 2012 reste « très éloignée des réalités politiques en RDC ». AFEM demande au gouvernement et au ministère du Genre, Famille et enfant, d’encadrer ces femmes qui jouent, selon elle, un rôle majeur dans le développement du pays.
« Nous pensons qu’il n’y a pas d’avenir meilleur pour les femmes rurales, puisque ces femmes ne sont pas impliquées dans la prise de décision politique [en RDC] », a déploré Mme Chouchou Namegabe Coordinatrice de AFEM SK.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire