Jeudi 03 mai, les auditeurs et téléspectateurs
des chaines de radio et télévisions de Bukavu ont été surpris. Aucune radio ni
télé à émettre tout l’avant midi de ce jeudi. Tous les
responsables des maisons de presse se sont convenus une chose : « silence
radio tout l'avant-midi ». Pour les professionnels des médias, ce silence radio
vaut la peine d’être respecté car il permet de faire un plaidoyer pour immortaliser et demander justice pour les
journalistes et Défenseurs des Droits Humains tués
Pour cette journée, les
professionnels des médias de la ville de Bukavu ont encore une fois demandé une
suite à plusieurs questionnements qui
restent sans suite.
C’est notamment sur le
pourquoi des : procès et enquêtes sans
issue
Des présumés assassins évadés
Des présumés auteurs impunis
Des attaques aux défenseurs des
droits de l’homme
Des menaces aux journalistes
Tous les professionnels des
médias ont fait une marche depuis le rond point Munzihirwa à Nyawera jusqu’aux
cimetières kilomètre 4 de la brasserie où sont enterrés les confrères
journalistes assassinés. Au cours de la manifestation organisée là même aux
cimetières, différents témoignages et messages ont été donnés par les confrères
présents.
Plusieurs ont émis le vœu de voir
les conditions difficiles dans lesquelles travaille le journaliste changer. Surtout
en ce qui concerne la liberté de la presse.
Depuis le début de l'année, l'association
Journaliste en danger (JED) a documenté au total 64 divers cas
avérés d'atteinte à la pratique du métier de journaliste sur l'ensemble du
territoire national. Le constat fait ce 3 mai par l'organisation, à l'occasion
de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, est
patent. Le nombre de cas d'intolérance contre la presse a augmenté après les
élections présidentielles et législatives du 28 novembre 2011. Ce qui a conduit
JED à tirer la sonnette d'alarme face à cette détérioration « accrue » de la
liberté de la presse.
« Quatre mois après la tenue des élections, le constat qui se dégage est que les journalistes et les médias ont été les cibles de plusieurs attaques et autres menaces visant à restreindre leur liberté d'expression et d'information », a relevé un communiqué de l'organisation. Celle-ci a indiqué qu'un journaliste a été arrêté et jeté en prison au Bas-Congo, 21 ont été interpellés par divers services de sécurité ou de renseignement et cinq autres ont été agressés pendant leur travail.
JED a également enregistré quatre cas de menace directe ou anonyme dirigée contre les journalistes, quatre autres de pression judiciaire ou administrative sur les journalistes ou les organes de presse et 29 cas de censure ou d'entrave au travail des journalistes. Toutes ces situations exigent, selon l'association, l'implication de nouvelles autorités pour stopper les attaques dirigées contre les professionnels des médias dans la capitale comme à l'intérieur du pays.
À la même période, le 3 mai 2011, JED avait recensé 35 cas d'attaque ou d'atteinte à la liberté de la presse. En comparant les chiffres des deux périodes, l'on constate que la situation de la liberté de la presse s'est détériorée de 83% avec 29 cas de plus cette année.
« Quatre mois après la tenue des élections, le constat qui se dégage est que les journalistes et les médias ont été les cibles de plusieurs attaques et autres menaces visant à restreindre leur liberté d'expression et d'information », a relevé un communiqué de l'organisation. Celle-ci a indiqué qu'un journaliste a été arrêté et jeté en prison au Bas-Congo, 21 ont été interpellés par divers services de sécurité ou de renseignement et cinq autres ont été agressés pendant leur travail.
JED a également enregistré quatre cas de menace directe ou anonyme dirigée contre les journalistes, quatre autres de pression judiciaire ou administrative sur les journalistes ou les organes de presse et 29 cas de censure ou d'entrave au travail des journalistes. Toutes ces situations exigent, selon l'association, l'implication de nouvelles autorités pour stopper les attaques dirigées contre les professionnels des médias dans la capitale comme à l'intérieur du pays.
À la même période, le 3 mai 2011, JED avait recensé 35 cas d'attaque ou d'atteinte à la liberté de la presse. En comparant les chiffres des deux périodes, l'on constate que la situation de la liberté de la presse s'est détériorée de 83% avec 29 cas de plus cette année.
La RDC compte 8 journalistes
assassinés en 5ans.
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