A part le rendement négligeable que nous gagnons comme femmes
porte-faix, nous sommes aussi victimes de négligence, des dédains et
de mépris de la part de nos patrons qui sont les personnes qui nous
demandent de services. Le plus étonnant ce sont nos semblables femmes
qui en exagèrent…
Propos de Mme Lydia Kasole ; une femme portefaix exerçant dans la ville
de Bukavu. Elles préfèrent servir les hommes qui les respectent un peu
que travailler pour leurs semblables femmes.
Par exemple, une femme transporte deux bidons de boisson depuis le Beach
Muhanzi jusqu’à Funu; une distance estimée à plus de 5kilomètres; mais à
son arrivée la patronne lui dit qu’elle sera payée quand la boisson
sera vendue.
Souvent, ces femmes se demandent pourquoi elle ont quitté chez-elles.
Elles se sentent parfois humiliées par leurs semblables qui sont les
femmes. Pourquoi une semblable comme moi peut me faire ça? S’indigne
une femme porte-faix de Bukavu après une longue journée de déception.
De fois, nos semblables femmes nous forcent d’être payé par une
quantité de boisson. Si on obéit pas, ce sont les injures qui nous
poursuivent en disant je cite: « Contentez-vous de la boisson qui vous
coule de partout pauvres femmes ».
Etant donné que nous n’avons pas des moyens pour nous défendre, nous
restons calmes. Mais nous nous demandons toujours ce que nous sommes
venues faire sur cette terre. Poursuivent-elles.
Nous n’avons que le micro de radio Maendeleo pour nous décharger, ont-elles ajoutés.
La plupart de ces femmes que nous avons approché se demandent si
elles peuvent porter plainte devant la justice pour tous ces manquements
subis.
Pourtant l’article 36 de la constitution de la République Démocratique
du Congo stipule je cite: « le travail est un droit et un devoir sacré
pour chaque Congolais. L’Etat garantit le droit au travail, la
protection contre le chômage et une rémunération équitable et
satisfaisante assurant au travailleur ainsi qu’à sa famille une
existence conforme à la dignité humaine, complétée par tous les autres
moyens de
protection sociale, notamment, la pension de retraite et la rente
viagère. Nul ne peut être lésé dans son travail en raison de ses
origines, de son sexe, de ses opinions, de ses croyances ou de ses
conditions socio-économiques.
La loi condamne et punit ces actes
Georgette Nkunzi est la chargée de Programmes au sein de l’association des femmes juristes congolaises AFEJUCO en sigle.
Selon elle, toutes ces actions menées contre ces femmes porte-faix sont
punissable par la loi. Il s’agit ici des injures publiques, le non
respect des droits d’autrui et la violation des conventions ou le non
respect des engagements.
Elle indique ainsi qu’en premier lieu la victime peut faire recours à
la police pour se faire remettre dans ses droits. Ce qui n’est pas
toujours facile avec certains policiers qui, avant d’intervenir ils
demandent toujours ce qu’on appelle dans une de langues
nationales »makolo ya policier » pour dire le transport du
policier qui va intervenir. Sinon, parmi les charges que s’étaient
assignée AFEJUCO, elles peuvent toujours être accompagnées devant la
justice a ajouté Maitre Gergette Nkunzi.
Il n’ya pas que de juristes qui s’en soucient
M’Buhendwa est enseignante. Pour elle, il serait mieux que les femmes
intellectuelles ne se retrouvent pas dans ce panier de ceux qui ne
respectent pas les droits des autres. Selon elle, l’éducation de base
est ratée dans beaucoup de familles de la ville de Bukavu.
Beaucoup de gens ne savent pas faire valoir leur commerce, a indiqué Gabriel Wilonja Manager de son état.
Patrick wasso ; lui fait appel à l’esprit de malhonnêteté qui règne déjà
dans la plupart de congolais à tous les niveaux. Il suggère à ces
femmes à dénoncer à chaque fois qu’elles sont lésées. Et aux femmes et
hommes de la ville de se respecter.
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AFEM-SK

- AFEM-SK
- L’Association des Femmes des Médias du Sud Kivu (AFEM-SK) est une organisation à but non lucratif (OBNL) créée en vertu de la loi congolaise du 10 Août 2003. Les membres d’AFEM-SK sont composés de femmes actives dans les médias du Sud-Kivu et les maisons de presse. AFEM-SK est spécialisée dans la production des émissions radio en milieu rurale comme en milieu urbain avec un accent particulier sur les femmes soit à partir de radio-clubs ou dans la position de l'activiste social local. Ce groupe produit également des reportages sur le terrain et envoie des nouvelles à des stations de radio locales. Cette association entretient avec les organisations de presse d'autres partenariats qui facilitent la circulation de magazines et leur diffusion.
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