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4 octobre 2011

Bukavu : Un père de famille viole ses trois filles dès l’âge de 14 ans

A

u quartier Ndendere, l’un des trois quartiers qui composent la commune d’Ibanda, dans la ville de Bukavu, vit une famille où se pratique un inceste entre le père et ses trois filles au point que ces dernières  développent maintenant un sentiment de jalousie et de rivalité à l’endroit de leur mère.

« J’entends souvent les radios parler de l’inceste et de la pédophilie. Mais je ne pouvais jamais m’imaginer que ces deux phénomènes humiliants pouvaient un jour se produire dans mon foyer », s’étonne Madame Mapendo, entre deux sanglots, racontant sa surprise désagréable de la veille à ses voisines.

Profitant du sommeil profond de sa femme, Monsieur Bwana sort du lit conjugal et se dirige au salon où l’attend déjà sa fille aînée, âgée de 22 ans, couchée toute nue sur des coussins posés à même le sol. Elle est prête à s’offrir à son père comme cela était convenu la journée. Alors que le « couple » se trouve déjà en plein acte sexuel, Madame Mapendo sursaute de son sommeil et constate que son mari n’est pas à ses côtés. Elle s’imagine qu’il est allé aux toilettes. Mais après une longue attente, elle décide d’aller voir aux toilettes ce qui pourrait être arrivé à son mari. Arrivée au salon, elle a l’impression d’apercevoir, à travers l’obscurité, des silhouettes humaines. Pour avoir la certitude, elle actionne l’interrupteur et l’ampoule du salon s’allume. Surprise ! Madame Mapendo ne croit pas ses yeux, lorsqu’elle voit son mari nu comme un ver, couché sur leur fille aînée, elle aussi nue. Incapable de se retenir devant un tel spectacle odieux,  Madame  Mapendo commence à pousser des cris dans lesquels elle appelle les voisins à lui venir en témoin. Son mari saute, avec une souplesse féline et lui serre la gorge pour l’empêcher de continuer à crier. Il lui profère des menaces de mort si elle ne se tient pas tranquille.
« Quel genre de femme tu es. Ma fille me satisfait mieux que toi. Tu ne vois pas qu’elle est bien bâtie et qu’elle a de jolies fesses ? », Enchaine Monsieur Bwana, partagé entre le plaisir et la colère. Sa femme fait semblant de l’ignorer et regarde sa fille avec un air déçu. « Tu es quelle fille qui couche avec son père ? Tu es maudite ». La fille, honteuse et confuse, répond : « Maman, ne t’en prends pas à moi seule. Papa couche aussi avec mes petites sœurs. Aujourd’hui c’était mon tour. Il a commencé à le faire depuis que chacune de nous trois avait 14 ans. Il nous dit que tu es au courant et que il le fait pour nous initier à notre vie future dans le foyer ». De surprise en surprise, c’est par la grâce divine que Madame Mapendo n’est pas tombée évanouie.
  • À  qui la faute ?
Dans beaucoup de coutumes africaines, en général et celles du Sud-Kivu, en particulier, parler de sexe aux enfants est souvent considéré comme un tabou. Ce qui fait que, dans beaucoup de familles, les enfants (filles et garçons) grandissent sans maîtriser toutes les réalités autour du sexe. Avec la misère et la promiscuité qui caractérisent les villes et les villages africains, dans la plupart des familles, les enfants des deux sexes partagent une même chambre. Ils grandissent ainsi sans savoir si le contact sexuel entre frère et sœur, entre père et fille constitue un inceste parce que, dans la famille, personne n’en parle. Si on peut comprendre que certains rapports sexuels entre frère et sœur peuvent découler de l’ignorance, on ne peut pas croire la même chose s’agissant des mêmes rapports entre père et sa fille. Certains pères, obsédés ou superstitieux, profitent simplement de l’ignorance et de la naïveté de leurs filles pour les abuser sexuellement. Malheureusement, dans beaucoup de cas d’inceste en famille, c’est toujours la mère qui paye le pot cassé. C’est le cas de Madame Mapendo qui, ne pouvant pas supporter ce qu’elle venait de vivre et d’apprendre, a plié bagage pour aller vivre ailleurs. Désormais, chaque fois qu’elle rencontre l’une ou l’autre de ses trois filles en cours de route, ces dernières la traite comme on traite une rivale. Et Madame Mapendo de se culpabiliser. » C’est ma faute. Je n’ai pas eu le temps et le courage d’entretenir mes filles au sujet du sexe dès leur bas âge. Peut-être que tout ceci ne serait pas arrivé. »

Angèle MOKE MWAYUMA

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